L’Université de Tours à la recherche de solutions pour sensibiliser à l’apiculture

Eric Darrouzet, enseignant à l’IRBI (l’Institut de Recherche sur la Biologie de l’Insecte), a mobilisé son équipe de chercheurs pour trouver une nouvelle solution face à l’invasion du frelon asiatique. Le frelon asiatique est une espèce responsable de la disparition de nombreuses espèces d’abeilles et qui a connu un développement très rapide ces dernières années.

Le frelon asiatique, appelé également vespa velutina, est devenu une réelle menace pour les ruchers français et européens, car il se nourrit d’abeilles et de plusieurs espèces d’insectes. Il s’agit de prédateurs qui sont responsables de la mortalité des abeilles et de plusieurs attaques contre l’homme. Face à cette menace, les chercheurs de l’IRBI de Tours étudient le comportement du frelon asiatique afin de trouver une solution pour sauver les abeilles.

Deux solutions pour protéger les abeilles

Les chercheurs se sont d’abord penchés sur la découverte d’une larve capable de combattre le frelon asiatique. Il s’agit d’un insecte similaire à une petite guêpe qui peut le tuer de l’intérieur. Cet insecte attaquera tout d’abord la reine, puis tous les autres prédateurs de la colonie.

En parallèle, Eric Darrouzet, enseignant et chercheur à l’IRBI, a proposé de créer un piège sélectif, qui pourra détruire le frelon asiatique sans présenter aucun danger pour les abeilles, les guêpes ou les bourdons. Il s’agit d’introduire un appât phéromonal nuisible dans l’alimentation des frelons.

Une fois créé et testé, ce piège sélectif sera mis à disposition des apiculteurs pour défendre les ruches. Le projet de lancement du piège sélectif est prévu pour la fin 2015, quand les chercheurs vont également acquérir un brevet.

Le frelon asiatique, une menace pour l’apiculture en Indre-et-Loire

Dans les départements de l’Indre-et-Loire, les frelons sont arrivés il y a 5 ans et comptent aujourd’hui plus de 600 colonies. Contrairement aux abeilles, les frelons sont capables de construire leurs nids à des emplacements très divers : dans les arbres et les buissons, sous les toitures ou encore sur les façades des maisons. On peut retrouver des colonies installées même dans certaines cavités souterraines. Les chercheurs de l’IRBI essayent d’identifier tous ces emplacements et de les étudier de près pour avancer dans la recherche du remède.

Parmi les nombreux acteurs intéressés par des solutions pour lutter contre la mortalité des abeilles, on compte sur des entreprises telles qu’Apiterra dont l’activité est directement liée à la bonne santé des ruchers. C’est une équipe d’apiculteurs très impliquée dans les projets d’apiculture urbaine. Ces apiculteurs installent des ruches dans les grandes villes, sur les toitures des immeubles tertiaires, des musées et d’autres édifices publics. Au fil des mois, ils organisent plusieurs visites des ruches, afin de vérifier leur bon fonctionnement. Ils se chargent également de la récolte et du conditionnement du miel produit par ces ruches.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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