Le Congrès de la CFDT se tient à Tours toute la semaine. La Confédération précisera dès jeudi sa position sur le dossier des retraites.
«Nous n’acceptons pas la remise en cause des 60 ans !». Changement de braquet. En 2003, le soutien de François Chérèque à la réforme Fillon avait soulevé la controverse et un vent de fronde au sein de sa propre centrale.
Cette fois, Chérèque change de posture. Dans son discours d’ouverture, dès lundi 7 juin à Tours, il a réaffirmé, sous un tonnerre d’ovations, son refus de négocier la réforme des retraites sur des bases qu’il estime « injustes et inacceptables ». Autrement dit, la CFDT ne donnera pas son aval à un quelconque report, même progressif, de l’âge légal de départ au-delà de 60 ans.
C’est dit : « Dans l’épreuve de force engagée par le gouvernement, les salariés et la CFDT n’ont pas dit leur dernier mot » a prévenu François Chérèque devant quelque 1 500 délégués cédétistes, la réforme, pourtant indispensable, qu’a choisie de mener le gouvernement frappera les plus modestes déjà lourdement touchés par la crise ».
La CFDT va profiter de ce congrès annuel pour arrêter dès jeudi sa position sur la réforme des retraites : « Nous allons débattre avec la liberté qui caractérise nos échanges, a martelé le Secréatire général CFDT. Nous allons décider ensemble de ce que nous voulons pour les salariés sur la réforme des retraites ». Au programme : les contreparties à une nouvelle augmentation de la durée de cotisation, le financement du système par répartition et les conditions d’unification des régimes.