Doux : la famine menace les poulets de la région Centre

Selon la FNSEA, les difficultés d’approvisionnement consécutives au placement en redressement judiciaire du groupe Doux, dont dépend une centaine d’élevages, ralentit l’alimentation de quelque deux millions de volailles en France. Les producteurs de la Région Centre sont particulièrement menacés.

Le placement en redressement judiciaire du leader européen de la volaille, le groupe Doux, menacé de faillite, a de graves répercussions sur le terrain avicole : notamment dans la Région Centre où l’usine de Clémont (Cher) qui approvisionne habituellement les producteurs locaux est confrontée à un déficit « de matières premières » qui bloque sa fabrication d’aliments, signale la FRSEA.

Une question d’heures

Conséquence : « certains éleveurs sont ravitaillés au compte-gouttes et d’autres ont connu des ruptures de livraison » de dernière minute s’alarme le syndicat agricole qui n’hésite pas à parler d’une « situation d’urgence ».

Deux millions de poulet seraient ainsi menacés de famine. La FNSEA va jusqu’à demander aux pouvoirs publics de se « tenir prêts à réaliser une réquisition des matières premières nécessaires à la fabrication de l’aliment », sous entendant que c’était une question d’heures.

Après le placement en redressement judiciiare du groupe Doux il y a deux semaines, le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, avait assuré que « le dispositif de vigilance économique et sanitaire » serait « maintenu et renforcé » et qu’un « état détaillé de la situation des élevages, sur le plan tant économique que sanitaire, serait tenu à jour ».

Dette de 430 millions d’euros

Fin mai, le comité d’entreprise de Doux avait suspendu de ses fonctions le directeur général délégué Guy Odri, remplacé par Jean-Charles Doux, fils de l’actuel PD-G.

Une semaine plus tard, le groupe, confronté à une dette abyssale de 437 millions d’euros (source : CGT), était placé en redressement judiciaire à sa demande.

Un premier plan de restructuration s’est traduit par la cession d’une filiale  brésilienne au géant local de la viande JBS Friboi.
Selon des prévisions datant du mois de novembre, Doux table sur un chiffre d’affaires stable en 2011, à 1,4 milliard d’euros (1,406 milliard d’euros en 2010).

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